BLANCHE CONFESSION
« Je n’ai pas eu la force de partir, j’ai eu celle de rester. Voilà, c’est comme ça qu’il faut en parler. J’ai eu la force de rester. »
BLANCHE CONFESSION
Création 2021/2022
« Je n’ai pas eu la force de partir, j’ai eu celle de rester. Voilà, c’est comme ça qu’il faut en parler. J’ai eu la force de rester. »
En 1941, Anna Kirillovna, la sage-femme d’une petite clinique isolée au milieu des forêts d’Ukraine, affronte les vérités qui surgissent de sa mémoire ensevelie sous la neige de l’hiver 1917 comme s’ouvrent les boîtes d’une poupée russe. Dans l’intimité de son absolue solitude, elle explore les abîmes de son amour persistant pour un jeune médecin. L’a-t-elle tué ?
Texte, conception et jeu – Valérie Durin
Création sonore – Jean-Marc Istria
Graphisme – Peterbut
Monologue pour une actrice librement inspiré de récits autobiographiques, nouvelles et journaux de Mikhaïl Boulgakov. (Kiev 1891 – Moscou 1940.)
Blanche confession et Corneille Molière l’arrangement sont des spectacles spécialement conçus pour s’adapter à des lieux non équipés, y compris de petite taille, notamment à domicile auprès de publics empêchés ou éloignés (espace scénique environ 5m²).
REPRESENTATIONS 2021/22
- du 28 avril au 1er mai 2022 – PARIS – THEATRE DE L’EPEE DE BOIS
- 21 janvier 2022 – LES VENDREDIS DEBUSSY – Salle Debussy de Joigny
- du 06 au 31 juillet 2021 – FESTIVAL AVIGNON OFF – Théâtre de l’Atelier Florentin
- 30 mai 2021 – AUXERRE – La Scène des Quais
ANNA KIRILLOVNA
Boulgakov l’a créée pour l’accompagner dans Morphine, son récit autobiographique, pour accompagner Poliakov, ce jeune docteur morphinomane affecté à Levkovo, un secteur perdu d’Ukraine. Boulgakov la fait mourir en 1922 du typhus.
Anna Kirillovna, l’assistante médicale de la clinique de Levkovo, a 25 ans quand elle rencontre le jeune médecin Poliakov. Elle est mariée à un officier, déporté en Allemagne. Sans nouvelles de lui, elle ne cherche plus à en recevoir. Elle tombe follement amoureuse de Poliakov et ils projettent de se marier dès que la situation extérieure sera devenue plus calme. La mort de Poliakov brise ce projet et la confine dans les neiges.
Elle reste à Levkovo. Ce n’est pas un choix, sa place est là, elle est avalée par les événements et les patients se succèdent comme se succèdent les différents médecins, nommés pour trois années au plus à cette place, elle est secrètement liée à Poliakov.
Pourquoi évoque-t-elle son amour au début de cette seconde guerre mondiale ? La révolution bouleverse de nouveau les grandes villes et isole les campagnes. L’histoire se répète et les événements aussi. Cette nouvelle guerre pourrait peut-être la délivrer d’un passé obsédant qui l’immobilise depuis plus de vingt ans.
Pour retrouver sa propre vérité, pour en chercher la cohérence, elle traverse encore une fois les fleuves gelés, la culpabilité vénéneuse, l’emprise de la morphine, la mort sordide de son amour.
L’a-t-elle tué ?
Faut-il s’avouer meurtrière pour exister ?
Pourquoi sa vie s’est-elle arrêtée ?
Que va-t-elle devenir maintenant ?
Une confession blanche… comme une série de vaines tentatives pour accepter de vivre.
« Nous avons tous besoin d’un récit pour exister. Il faut faire de sa vie un récit. »
Michel Serre
PRESSE
« BLANCHE CONFESSION », LA SAGE-FEMME ET LE MEDECIN
lebruitduoff.com – 7 juillet 2021
AVIGNON OFF 2021. Blanche confession – Mise en scène et interprète : Valérie Durin – Créateur sonore : Jean-Marc Istria – Théâtre de l’atelier florentin – 6 au 31 juillet à 12h40.
Sur scène, une petite table, un poste radio diffuse de la musique Russe. Entre le personnage de la sage-femme. Son propos : son ressentiment des événements tragiques de l’hiver 1917 qui cumule toutes les caractéristiques d’une révolte populaire : l’hiver est rude, des grèves spontanées démarrent, son amour pour un jeune médecin, et une question restée sans réponse : L’a-t-elle tué ?
Nous sommes en 1941. Un monologue s’installe coupé parfois par quelques propos inaudibles ou des grésillements musicaux. Qui la questionne sur ses relations avec le personnel de la clinique où elle travaille ? A qui parle-t-elle des relations entretenues avec certains membres du personnel et surtout du docteur ? Réminiscences d’un passé traumatique ? Introspection ciselée au scalpel ? Simple délire de persécution qui porte sur la relation ambiguë qu’elle entretenait avec le médecin et le lien amoureux qu’elle partage amèrement avec «l’officielle» du Docteur. Peut-on imaginer qu’elle subisse un interrogatoire ? L’état voit l’ennemi partout. Quel a été le destin du docteur ?
Valérie Durin imprégnée du personnage d’Anna Kirillovna, sage-femme dans une petite clinique, restitue les réflexions et autres interrogations de ce qui s’est passé en elle l’hiver 17 en Russie.
« Je n’ai pas eu la force de partir, j’ai eu celle de rester.
Voilà, c’est comme ça qu’il faut en parler. J’ai eu la force de rester. »
Très belle prestation de Valérie Durin. A voir
André Michel Pouly